Les cadres supérieurs et dirigeants qui arrivent sur le marché du travail après un licenciement s'étonnent toujours d'apprendre qu'ils ont sept à neuf chances sur dix de trouver leur nouveau job grâce au Réseau.
Ils pensent en effet que le meilleur vecteur de recherche pour eux, ce sont les chasseurs de têtes. Ils se rappellent que, lorsqu'ils étaient encore en poste, ils recevaient régulièrement des appels de ces femmes et hommes de l'ombre qui vivent dans les beaux quartiers et vous accueillent dans des bureaux feutrés pour vous parler de nouveaux challenges et de bonds de salaire.
Or, les nouveaux candidats arrivant sur le marché du travail vont devoir comprendre deux choses importantes:
1) les chasseurs de têtes ne contrôlent qu'une partie réduite des recrutements de cadres supérieurs et dirigeants. Beaucoup de postes ne passent pas par eux. Qui plus est, en période de crise, le nombre de missions qu'ils traitent a beaucoup diminué et la profession est en crise.
2) les chasseurs de têtes aiment chasser les gens en poste. La personne "entre deux postes" ou "en transition de carrière" - pour employer les expressions politiquement correctes - les intéressent moins. Sur quatre candidats placés en short list, ils peuvent se permettre d'en mettre un qui est "hors poste", mais rarement deux.
Conséquence: le Réseau est la voie royale pour les personnes qui, sorties de l'entreprise, cherchent un nouveau job. Ces individus bénéficient d'ailleurs d'un avantage concurrentiel important dans l'activation du Réseau: elles ont le temps de le faire! Il faut bien qu'il y ait un minimum de justice.