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Bonnes pratiques Réseau - Page 24

  • Ne mangez pas votre guimauve... Tout de suite!

    Une étude réalisée à l'Université de Standford dans les années soixante est devenue célèbre sous le nom de "test de la guimauve". Il s'agissait de rassembler des enfants dans une grande salle et de donner à chacun d'entre eux une guimauve. On leur offrait le choix entre

    1) manger immédiatement la délicieuse sucrerie;

    2) attendre 15 minutes afin d'obtenir alors une deuxième guimauve à engloutir.

    Certains enfants se sont rués sur leur guimauve. D'autres ont résisté à la tentation et en ont reçu une deuxième.

    Plusieurs années plus tard, les chercheurs ont découvert que les enfants qui avaient su attendre avant de manger leur guimauve avaient mieux réussi leur vie d'adulte que les bambins qui avaient craqué...

    Joachim de Posada en a tiré un livre célèbre intitulé "Don't Eat the Marshmallow...Yet". Dans son ouvrage, il explique que le succès et l'échec ne tiennent pas simplement à un travail acharné et à QI supérieur, mais plutôt à la capacité à remettre plus tard la jouissance des récompenses.

    En matière de Réseau, la théorie de la guimauve se révèle 100% pertinente. Le réseauteur impatient de recueillir immédiatement les fruits de son activation n'obtiendra jamais les mêmes résultats que la personne patiente qui conduit méthodiquement son action de Networking. Le Réseau, c'est comme le jardinage: il faut planter les graines , arroser, entretenir, cajoler, surveiller ses plantations, couper les mauvaises herbes, et attendre que cela fleurisse. Ce n'est pas en tirant sur la tige que la plante poussera plus vite.

    Moralité de l'histoire: ce n'est pas en mangeant tout de suite la guimauve que le Réseau fonctionnera efficacement.

  • Réseau et intelligence émotionnelle

    Richard a 44 ans. Diplômé d'une école de commerce, il a réalisé une belle carrière jusqu'au mois d'avril 2010. Vingt ans de bons et loyaux services dans trois  entreprises. Auditeur, contrôleur de gestion puis Directeur financier. Richard est énergique et dynamique. Il excelle dans son métier: il redresse les comptes, introduit de nouvelles procédures financières, bouscule les méthodes établies et se fait bien voir de la Direction Générale de la grande entreprise dans laquelle il bosse sans compter ses heures.

    2009 sonne la consécration de Richard. On lui confie la Direction Générale d'une filiale qu'il faut redresser. Richard se lance à corps perdu dans ce nouveau challenge. Il analyse la situation avec son oeil laser, il définit une stratégie ambitieuse et disruptive qu'il s'empresse de faire approuver en haut lieu. Il convoque ses cadres dans un grand séminaire pour leur communiquer sa vision stratégique et son plan à 3 ans appelé "Yes you can". Richard est visible dans la presse, on le sollicite pour des interviews ou pour des tables rondes sur le secteur. C'est le bonheur, peu importent les longues heures de travail: quand on aime, on ne compte pas.

    Mai 2010, Richard est brutalement licencié.

    On lui demande de partir car la structure qu'il devait redresser le rejette. La  greffe n'a pas prise.

    Richard a simplement manqué d'intelligence émotionnelle. Il a utilisé sa seule intelligence logique, rationnelle, factuelle pour accomplir sa mission. Il a appliqué ses méthodes de bon élève travailleur. Mais il a oublié une composante essentielle de la réussite professionnelle: le réseau. Il n'a pas su se connecter aux personnes qui comptaient dans son nouvel écosystème. Il s'est mis à dos une grande fraction de son comité de direction. Mais il ne s'en est pas rendu compte car ses antennes ne captent pas les émotions des autres. Il n'a pas su se créer des alliés, des veilleurs, des supporters et des soutiens. Il est sorti de la tranchée tout seul sans regarder derrière lui et n'a pas vu ses propres troupes qui lui tiraient dans le dos.

    Aujourd'hui, Richard commence un outplacement. Il a neuf chances sur dix de trouver son nouveau job grâce au Réseau. Pour cela il va devoir commencer un travail en profondeur pour développer son intelligence émotionnelle.

    Car, en matière de recherche d'emploi, sans intelligence émotionnelle, le Réseau ne fonctionne pas.

  • Outplacement n'est pas coaching

    J'entends souvent les personnes me présenter comme leur coach ou comme un coach.

    Et bien, non, je ne suis pas coach, je suis outplaceur.

    Le coaching est un métier respectable très différent de l'outplacement. Tout d'abord, il ne peut être exercé que par des coachs certifiés et supervisés par d'autres coachs. Ensuite le coaching intervient aussi bien dans le domaine personnel que dans le l'écosystème professionnel. Une mission de coaching dans un contexte professionnel a un objectif qui est différent selon le cadre et l'entreprise concernés. Cela peut être un accompagnement lors d'une prise de fonction nouvelle, une difficulté de management à résoudre, un style de comportement professionnel inadapté, etc. Le coaching commande aussi une posture particulière qui consiste à aider la personne à trouver elle même les solutions au problème posé.

    Le métier de l'outplacement est différent. Dans l'accompagnement en transition de carrière, il n'existe qu'un seul objectif: trouver un nouveau job (ou une nouvelle activité dans le cas d'une création ou d'une reprise d'entreprise). Notre mission consiste à apprendre à notre candidat un métier nouveau pour lui: chercheur d'emploi. Notre contrainte consiste à être en alerte maximale sur les évolutions, les tendances et les nouvelles pratiques du marché de l'emploi. Pour cela nous devons être concentré à 100% sur notre métier. Nous avons une posture différente de celle du coach: nous faisons du mentoring. Ce qui veut dire être beaucoup plus directif que le pur coach quand la situation l'exige. Et elle l'exige souvent. Enfin, nous avons une grande expertise dans l'activation de la recherche d'emploi.

    Conclusion: en matière de coaching, faites très attention. Méfiez-vous des personnes qui se proclament coach alors qu'elles n'ont pas la formation, l'expérience et la supervision nécessaires. De même, pour un outplacement, choisissez un vrai professionnel de l'outplacement, c'est à dire quelqu'un qui fait tous les jours, et depuis plusieurs années, ce métier.

  • Paresseux s'abstenir

    Le Réseautage n'est pas compatible avec la paresse.

    En effet le Networking commande une activité constante qui ne doit jamais se relacher. Un excellent exemple peut être trouvé chez la personne qui s'approche de la soixantaine et qui désire garder une activité professionnelle. Si cet individu s'endort sur ses lauriers de bon réseauteur du XXe siècle et qu'il ne prend pas le soin de renouveler régulièrement ses contacts actifs, il risque de se retrouver en 2011 avec un réseau de retraités, de préretraités, de placardisés, de "has been" et de "never was".

    De même pour le chercheur d'emploi. Le réseauteur en quête d'un nouveau job ne doit surtout pas se contenter de prévenir son réseau de niveau 1 de veiller pour lui, puis de rentrer à la maison pour siroter un bon whisky devant la saison 56 d' "Amour, gloire et beauté" en attendant que son BlackBerry sonne. Il doit être proactif, rencontrer de nouvelles personnes dans les cibles qu'il a identifiées et rebondir ainsi de contact en contact au rythme de cinq entretiens réseau par semaine, minimum.

    La personne en poste elle aussi est concernée. Elle ne doit pas s'abandonner à la douce tentation de rester le nez dans le guidon. Elle doit faire l'effort et prendre le temps de rester connecté aux autres en interne et en externe. Pour cela, elle doit optimiser la gestion de son temps et faire l'effort de sortir de son bureau, de son service, de son entreprise, de ses groupes constitués et de ses schémas mentaux sclérosants.

    Quant au professionnel qui fait du Réseau Business, il doit comprendre que la mise en oeuvre de son expertise doit représenter que 50% de son temps de travail et que le reste doit être consacré au développement et à l'entretien minutieux de son réseau. En effet le meilleur professionnel du monde et de l'univers n'est rien s'il n'est pas entouré d'un cercle d'ambassadeurs itinérants acquis à sa cause et faisant office de force de vente gratuite!

  • Sortez de votre silo

    Le Networking efficace commande de sortir de l'écosystème professionnel, familial et amical dans lequel la grande majorité d'entre nous se complait.

    Ronald Burt, grand spécialiste anglo-saxon du Networking, dans son livre "Stuctural Holes: the Social Structure of Competition", explique combien il est indispensable de sortir du silo étanche et confortable dans lequel chacun d'entre nous a tendance à s'enfermer de façon naturelle.

    Ronald Burt souligne que c'est en se connectant à plusieurs silos différents, en provoquant les confrontations et les échanges entre des grappes de personnes différentes que l'on obtient le plus d'informations originales et pertinentes. C'est aussi en sortant de son réseau de clones qu'il est possible de générer le plus d'idées nouvelles et le plus d'ouverture d'esprit.

    A ce titre, il faut insister sur la nécessité de la rencontre physique. En effet, les réseaux sociaux sur la toile (de type Viadeo et LinkedIn) sont majoritairement utilisés pour renouer des liens existants et pour rester connecté à son réseau existant. En ce sens, ces plateformes ne favorisent pas vraiment l'ouverture à de nouveaux contacts.

    Les nouvelles interactions se réalisent de deux façons: par la proaction, c'est à dire par la volonté - et la discipline - de rencontrer régulièrement de nouvelles personnes. Et surtout par vos ambassadeurs, c'est à dire votre réseau "ouvert" qui vous propose des nouvelles connexions parce qu'il sait que vous en êtes friand.

    Moralité: à vous de faire passer les bons messages à vos ambassadeurs.