Les dirigeants d’entreprise sont souvent des réseauteurs du dimanche. En effet, ils ont tendance à considérer le Networking comme une perte de temps. De surcroît, à leur niveau de responsabilité, ils sont convaincus qu’ils n’ont pas besoin de ce "machin" pour piloter efficacement leur société.
Un dirigeant inscrit à une ou deux associations n’a jamais le temps d’assister aux événements organisés par ces dernières, car ils ne sont pas prioritaires dans son agenda. Il néglige ainsi la fréquentation de ses pairs qu’il considère comme des concurrents avec lesquels il ne veut pas partager d’informations, ou comme des professionnels estimables, mais à mille lieux de son propre univers professionnel. Le seul réseau qu’il active se limite à un petit cercle de collaborateurs en interne sur lequel il s’appuie pour faire tourner l’entreprise et développer le business.
Le dirigeant se voit souvent comme un cow-boy solitaire qui règle ses problèmes tout seul. Cette attitude le conduit souvent à l’isolement et à des erreurs de jugement aussi dommageables pour son image que pour son entreprise. Il est atteint de la myopie du Réseau: il évite les conférences, les séminaires de réflexion, tous ces événements qui l’empêchent, pense-t-il, de se consacrer à la gestion des problèmes que seule, croit-il, son omnipotence peut résoudre.
Le dirigeant s’enferme ainsi dans le personnage du loup solitaire qui se méfie de ses congénères et, lorsqu’une vieille relation d’affaires qu’il n’a pas vue depuis dix ans l’appelle pour déjeuner avec lui, il est sûr de deux choses : il va payer le repas et son « vieil ami » va lui demander un job. En délaissant le Réseautage, le dirigeant prend un risque. Il ne profite pas de la formidable source d'informations et de conseils que constitue le Réseau et il ne se dote pas d'un parachute en cas d'éjection non souhaitée. De plus, il passe à côté d'un levier de business essentiel pour son entreprise.