Hier je suis intervenu dans une conférence auprès des anciens des écoles Centrale de France. Mon speech concernait le "Réseau une fois en poste". L'autre conférencier de la soirée était Pierre Jean Charra, Centralien (78), fondateur et animateur d'Interfrench.
Ce fut l'occasion non seulement de rencontrer Pierre-Jean mais aussi et surtout de l'écouter comparer le Networking à l'américaine et le Réseautage à la française.
Je ne peux en quelques lignes résumer son propos et son esprit de croisade. Je vous livre plusieurs points pertinents qui soulignent nos différences avec les réseauteurs d'outre atlantique:
- la perception de l'échec
En France, ce n'est pas bien vu d'échouer. Celui qui a raté est un raté. On risque de ne plus lui faire confiance. Aux Etats Unis, c'est celui qui n'a jamais échoué qui est suspect. Soit il ment, soit il ne prend pas de risques. Et s'il ne s'est jamais planté, c'est qu'il a encore tout à apprendre.
La peur de l'échec (ou d'être rejeté) est une excellente excuse pour ne pas faire de Réseau.
- la "loser attitude"
La posture de loser est une maladie bien française. "Ce n'est jamais de ma faute si cela ne marche pas. C'est à cause des autres, de la société, de l'état. De toutes les façons, cela ne marchera jamais". Les américains ne résonnent pas comme cela: ils essayent sans se prendre la tête et n'abandonnent pas au premier revers.
La "loser attitude " est le meilleur "tue Réseau" que je connaisse. Elle a déjà fait beaucoup de victimes au champ d'honneur de Networking.