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Tout sur le Reseau. En recherche d'emploi, en poste et en développement de Business - Page 94

  • Dieu le Réseau et moi

    Extraits d'un article des Echos d'aujourd'hui. Signé Caroline Talbot.

     

    Aux Etats Unis, les réseaux religieux se révèlent des intermédiaires de plus en plus efficaces pour aider leur paroissiens à trouver un emploi...Une fois la prière terminée, les participants...échangent des tuyaux...On établit des liens avec d'autres gens. Tout le monde connaît quelqu'un dans une entreprise qui peut être un bon contact...Les réseaux accueillent à bras ouverts les chômeurs athées. Et la foi juive, anglicane, musulmane, etc. est aussi bien acceptée  que celle du Pape.

    La recherche d'emploi est beaucoup plus difficile qu'elle ne l'était autrefois. D'où l'idée de créer ces communautés de croyants pour exploiter au mieux les ressources locales. L'Amérique est encore un pays profondément religieux: plus de 166 millions d'habitants se disent croyants.

    Pour James Post, professeur à la Boston University, la formule se révèle doublement gagnante pour les entreprises. C'est d'abord un gage de bonne moralité et d'honnêteté dit-il. Deuxième avantage, ces employés, bien insérés dans leur milieu auront tendance à rester chez l'employeur.

     

    Intéressant, non?

     

     

  • Réseautage et culture du pays

    Je réponds au commentaire fait fin juillet par Rodolphe sur le fait que le réseautage est influencé par la culture d'un pays.

    Je suis tout à fait d'accord avec lui.

    Aux Etats Unis, le Networking est beaucoup plus direct et "brut de fonderie". C'est du frontal et quelquefois même du brutal. On est là pour échanger des cartes de visite et du business (la recherche d'emploi étant un business comme les autres). Les relations sont rapidement chaleureuses mais restent souvent très superficielles. Pour simplifier à l'extrême, les américains se fichent un peu d'où vous venez, ce qui les intéresse c'est combien vous gagnez et combien vous pouvez leur faire gagner.

    Au Royaume Uni, le Réseautage se fait plutôt dans un esprit "club". C'est plus feutré, plus "civilisé" mais avec des subtilités qui échappent complétement aux continentaux que nous sommes. Ainsi l'accent d'un anglais est un facteur de discrimination: il traduit sa classe sociale et son origine régionale. Il peut donc aussi bien vous faire entrer dans un cercle que vous en exclure à jamais.

    En France, nous en sommes qu'au début du commencement. Et nous souffrons de deux handicaps. Tout d'abord la notion même de réseautage n'est pas ancrée dans notre culture. Et surtout le mot Réseau lui-même est entaché de connotations négatives.

  • Réseau et famille

    Il faut le dire honnêtement: le Réseau en recherche d'emploi ne marche pas à tous les coups. Et si cela marche, cela peut prendre du temps. C'est pour cela qu'il est indispensable de ne pas négliger les méthodes classiques telles que les annonces, les candidatures auprès des chasseurs de têtes, les job boards et les candidatures spontanées ou renseignées.

    Et puis, comme me le confiait un candidat ce matin, la méthode du Réseautage pour trouver un job souffre d'un handicap dont on ne parle pas: elle est difficile à expliquer à ses proches. Surtout à ceux qui ne travaillent pas et ne connaissent pas le monde du travail.

    C'est vrai: autant il est facile de dire aux siens que l'on envoie son Cv à des chasseurs de têtes et que l'on répond à des annonces emploi, autant il est compliqué de faire adhérer son conjoint et ses enfants à une méthode floue qui consiste à rencontrer des professionnels pour leur demander "tout sauf un job"...

    Ce point est important à souligner pour quelq'un qui va se lancer dans le networking dans le cadre de sa recherche d'un job. Il faut que cette personne explique bien à son conjoint comment le Réseau fonctionne. C'est essentiel pour obtenir le soutien de ses proches dans cette période de transition de carrière, période d'instabilité pour un couple et une famille.

  • Témoignage en direct

    Ci-dessous le témoignage Réseau de Philippe. Bel exemple d'utilisation du Réseau comme force d'appoint pour décrocher un job.

    J'ai démarré lundi chez X comme CFO de la filiale française (300 ME de CA - 2000 personnes)

    Le parcours a démarré par une annonce (fausse?) de Michael P pour ce poste, annonce qui m'a incitée à contacter le cabinet de recrutement par différents moyens mais sans succès. A travers des contacts Réseau, j'ai identifié qui était le recruteur final et envoyé un mail à l'assistante du CFO du groupe en lui disant que son boss devait absolument voir mon CV car je pouvais les aider dans l'intégration d'un achat récent.

    Le lendemain elle me renvoyait un mail m'expliquant qu'elle avait passé mon CV à la DG France. Celle-ci était effectivement en train de recruter par le biais d'un autre cabinet de la place de Paris (qui avait le mandat exclusif!).

    Cinq rendez-vous après, on a topé dans la main avec le CFO du groupe.

    J'ai reçu le contrat la veille de mon départ en vacances.

  • Un job Réseau à 60 ans

    Histoire glanée en vacances. 

    Henri, après une carrière dans le marketing puis comme directeur général d'une PME, se retrouve au chômage à 58 ans. Sa recherche d'emploi est pénalisée par son âge. Beaucoup de bonnes âmes lui conseillent de prendre sa retraite mais Henri n'en a aucune envie. Il s'accroche, active le Réseau, s'inscrit au réseau Daubigny, rencontre des professionnels mais rien n'y fait: les quelques pistes trouvées s'évanouissent les unes après les autres. Il continue de chercher un job pendant deux années, avec des hauts et des bas. Et, enfin, un jour de février 2005, une de ses relations Réseau l'appelle en lui disant qu'il y avait peut être une bonne piste de job pour lui. Après une prise de contact réussie avec le recruteur (qu'il avait rencontré dix ans auparavant!), Henri signe son contrat en quelques semaines.

    Depuis il est Directeur d'une maison de retraite dans sa ville et fourmille d'idées pour optimiser la petite entreprise qu'il gère désormais. De surcroît, il prévoit, tout en restant dans le même secteur, de prendre de plus grandes responsabilités d'ici un ou deux ans!