Le chasseur de têtes n'est pas payé pour vous aider dans votre recherche d'emploi, mais pour faciliter et sécuriser le recrutement effectué par ses clients. Il s'intéresse à vous si votre profil correspond parfaitement à la description du candidat recherché. Il vous adore si vous êtes le « copié-collé » du poste à pourvoir. Dès que vous êtes éjecté de sa short-list, vous retombez dans les oubliettes.
Aussi, le dirigeant convaincu que son prochain job lui sera apporté sur un plateau par un chasseur de têtes se trompe lourdement. Simplement parce que cette profession ne contrôle que 10 à 15 % des postes de cadres dirigeants en France.
Un chasseur de têtes traite une vingtaine de missions par an, c’est-à-dire qu’à un instant donné, il n’en gère que cinq ou six. Son métier, c’est de trouver des profils, pas de réceptionner des CV. D'ailleurs, la plupart du temps, il ne voit pas les CV qui lui sont envoyés. Ceux-ci sont regardés en vingt secondes par son secrétariat ou par les chargés de recherche de son cabinet.
Si vous cherchez un emploi, je vous recommande de soigner votre visibilité auprès des professionnels du recrutement.
Pour être détecté par un chasseur de têtes, il convient d'être visible sur le marché. Pour cela, vous devez être attentif à :
· ce que vos profils soient précis, complets et mis à jour sur LinkedIn et Viadeo ;
· payer votre cotisation aux anciens de votre école pour être présent dans l'annuaire de celle-ci et dans des bases de données, comme Easysearch et Alinea, achetées par les recruteurs professionnels ;
· être présent et visible dans la presse professionnelle sous forme d'interviews, de chroniques, et de citations de votre nom ;
· avoir un CV à jour et l'envoyer aux chasseurs en anglais et en français. Faites attention à ce que CV soit cohérent avec votre profil sur LinkedIn.
Si vous repérez quelques chasseurs de têtes spécialisés dans votre secteur et que vous voulez les rencontrer, utilisez alors le Réseau. Identifiez ainsi les super-connecteurs qui peuvent vous recommander auprès d’eux.
N’allez jamais voir un chasseur de têtes en mode touriste. Préparez-vous. Maîtrisez votre CV, votre objectif d'évolution professionnelle, vos compétences, vos facteurs de réussite et vos réalisations probantes.
Une bonne façon de rester en relation avec les cabinets de chasse de têtes, sans déranger inutilement les chasseurs, consiste à entretenir le contact, via le Réseau, avec les chargés de recherche. Chevilles ouvrières des cabinets, ils sont spécialisés par secteur et sélectionnent les candidats qui seront reçus par les chasseurs de têtes. Ils sont une source d’informations et de conseils précieux. Ne les oubliez pas. Si vous connaissez bien votre secteur, vous pourrez échanger des informations très utiles avec eux.
Autre utilisation classique et sympathique du Réseau : se faire recommander ,via un contact réseau, auprès du chasseur pour un recrutement en cours. C'est ce qui vient d'arriver à un de mes clients. Neuf entretiens et deux mois plus tard, c'est lui qui a décroché le job!