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dirigeants - Page 23

  • Les zozos du Réseau

    Taupe.jpgLes zozos du Réseau sont parmi nous. Ces sympathiques amateurs qui nous bercent de leurs boulettes font quelquefois notre bonheur, quand ils ne nous énervent pas carrément.

    Pour ma part, j'adore celui qui vient me rencontrer en me disant: "J'ai adoré votre ouvrage, c'est d'ailleurs devenu mon livre de chevet". Et dans la discussion qui suit, je me rends compte qu'il n'a rien compris à ce que j'ai écrit et qu'il accumule les bévues basiques de l'apprenti réseauteur.

    J'aime beaucoup aussi celui qui se trompe de rendez-vous et se présente à votre bureau la veille du rendez-vous prévu.

    Sans parler de la vedette qui vous appelle pour prendre un rendez-vous et qui, à la question: "Puis-je savoir ce que je peux faire pour vous?", vous répond: "Je ne sais pas. C'est untel qui m'a conseillé de vous rencontrer."

    Il y a aussi l'artiste qui monopolise la parole pendant toute la durée de la rencontre et qui ne vous en laisse pas en placer une, alors que normalement il vient vous voir pour glaner quelques conseils ou informations.

    La palme revient également à celui qui enlève ses chaussures pendant l'entretien, voire à l'autre qui prend ses coups de fil personnels en plein milieu du rendez-vous et vous permet de tout savoir de la liste des courses du soir.

    Les zozos du Networking font partie du Réseau. Ils ont une fonction utile à plusieurs titres:

    1) ils nous enseignent - ou nous rappellent - ce qu'il ne faut pas faire

    2) ils nous apprennent la patience et la gentillesse

    3) ils nous permettent de les aider, en leur signalant avec délicatesse leurs menues erreurs

    4) ils me donnent le thème ce billet.

  • Networking - How Much?

    bommelaer,dirigeants,networking,réseautage,réseauter,réseaux,réseaux sociaux,enjeux,jobsearch,If you strongly believe that your career is guaranteed because you went to the right school or because you have specific knowledge in a technical field, you’re in for a surprise. Careers aren’t linear anymore: networking for career opportunities is more important than staying the course. Networking has become an essential skill in all walks of life and it abides by 80/20 rule: amateurs will reach 20% of their goals while efficient networkers just might reach 80% of their goals. 

    Networking like a pro means doing it a few hours a week. Write it down on your agenda and stick to it. This will be crucial in organizing the forthcoming weeks, contacting your network, scheduling appointments, getting updates from your network and offering your assistance to anyone who may need within your network of contacts. Professional Networking also means having a plan: an end-goal for the forthcoming semester and a list of the necessary steps to achieve that goal. To be fair, professional Networking can quickly become time-consuming; but the 2+2+1 rule will help you to buy time.

     How? Use lunch time to boost your Networking opportunities by: 

    Never eating alone

    - Not having lunch with the same people

    - Spending one lunch per week with close colleagues (boss, subordinate, that’s the people you usually have lunch with)

    - Having lunch with people from another company (clients, suppliers, ex-colleague, journalist…) twice a week

    - Having lunch with people from your company but from another service or department (people from another service, a distant colleague)

    - Try it and put it use. Test the 2+2+1 rule and just for 4 to 8 weeks: you’ll be amazed at how enriching it’ll prove to be in terms of ideas, contacts, information and more.

    So, now, what do you choose? Networking? Or Not Working? Don't hesitate too long.

  • Un entretien Réseau de légende

    Singe pistolet.jpgRécit de Georges Kaplan, Directeur de la stratégie chez Hitch & Allen, qui raconte un entretien de légende avec un networker "spécial":

    L'homme prit place devant moi. Il était manifestement bloqué, au point qu'il ne pouvait parler que par le truchement d'une poupée de ventriloque.

    Il se présenta en quelques phrases lapidaires. Mal à l'aise dans cet exercice, il insista sur sa loyauté en me disant qu'il était particulièrement "rectal avec ses supérieurs". Il mit également en avant son gros réseau en m'expliquant qu'il avait "beaucoup d'entrejambes".

    Son projet professionnel était aussi clair qu'un cours de mécanique des fluides pour un bouledogue lobotomisé. Je lui en fit la remarque avec des mots choisis et mouchetés pour ne pas le vexer. Il m'expliqua qu'à son humble avis mon QI devait certainement plafonner au même niveau que ma température corporelle.

    Je crus qu'il plaisantait mais ses yeux exorbités, son souffle court et le léger filet de bave incontrôlé qui coulait le long de sa lèvre inférieure indiquaient qu'il était on ne peut plus sérieux.

    Lorsque je pris la parole pour lui expliquer ma vision du métier, je remarquai que, sous ses sourcils broussailleux, ses petits yeux noirs inquiets s'agitaient bizarrement tels deux yoyos frappés d'un parkinson frénétique.

    Sentant que je le dévisageais pour mieux le décrypter, il cacha subitement son regard soupçonneux derrière des lunettes noires aux verres aussi épais qu'un club sandwich.

    Par le suite, chaque fois qu'il me posait une question, il ponctuait celle-ci par un rire plus proche du hennissement de cheval que du subtil gloussement contrôlé admis dans les règles internationales du Réseau.

    Il n'oublia pas de me demander des contacts, comme le Réseau le commande une fois que le lien entre deux individus consentants est établi. Il a sorti alors de sa valise l'annuaire des pages jaunes de Paris en commençant par les lettres Aa. D'un façon habile et avec une grande finesse, j'ai commencé à lui expliquer lentement que je ne lui donnerai pas de noms compte tenu de projet anémique. Il arriva subtilement à me faire changer d'avis en sortant un Python 357 magnum et un Walther PPK chargés et en les posant sur mon bureau, les canons négligemment dirigés vers ma cravate Hermès. 

    Enfin, lorsque je lui signifiai la fin de l'entretien, il se lança dans un long et ésotérique remerciement dans lequel il me situait globalement entre le génie céleste d'Einstein et le zénith du raisonnement du babouin primate du centre de l'Amazonie.

    Je le raccompagnai à la porte de mon bureau. Au lieu de me tendre la main comme la bienséance le prescrit, il me tendis une banane que je serrai mollement de peur qu'elle ne soit trop mûre.


     

  • Réseau: quand le melon nous prend le chou

    Chien sérieux.jpgDans votre démarche de réseautage, il peut que vous tombiez un jour sur le fat. Cet individu se distingue par un ego hypertrophié qui a réduit à néant, chez lui, tout atome de lucidité et de modestie. Gonflé de son importance, bouffi par son statut et couperosé de suffisance, le fat a clairement pris la grosse tête. A ce titre, c'est un personnage intéressant du bestiaire du Networking.

    Ce faraud daigne vous recevoir car vous venez de la part de quelqu'un qu'il considère comme étant au moins son égal. Il consent à vous écouter brièvement et va passer le reste de l'entretien à se pavaner dans son autosatisfaction.

    Vous vous rendez vite compte, en face de lui, qu'il a pris le melon. Que dis-je, ce n'est même plus un melon, c'est une véritable pastèque! 

    Le fat n'est ni méchant, ni toxique. Il est juste prétentieux et suffisant. Il ne faut cependant pas fuir cet hypertrophié du bulbe, il convient d'en tirer le meilleur en ne le contredisant pas. Si vous entrez dans son jeu, il peut être disposé à vous aider et vous ouvrir son carnet d'adresses garni de fruits généreux, de melons et de pastèques.

    Le fat redescend sur la planète terre le jour où, à son tour, la superbe société dont il constitue un rouage indispensable lui demande de débarrasser rapidement le plancher et d'emporter sa collection de nains de jardin chez lui pour laisser la place... à un remplaçant tout aussi indispensable. 

  • Entrer par la porte, la fenêtre, le vasistas, la chatière puis le trou de souris

    Ours curieux.jpgDidier me raconte son histoire ô combien édifiante.

    Il repère en octobre une annonce sur Cadremploi et y répond en joignant son CV. La plupart des chercheurs d'emploi s'arrête souvent à cette étape. Pas Didier.

    Dans la mesure où la même annonce figure également sur le site de la filiale française du grand groupe américain concerné, Didier envoie en parallèle un courriel de candidature et son CV à l'adresse RH indiquée. Tout le monde s'arrêterait là. Pas Didier.

    Il décide de fouiller LinkedIn et Viadeo pour trouver les décideurs concernés par ce recrutement spécifique. En cherchant bien, il trouve sur LinkedIn deux personnes pouvant être le N+1 potentiel et donc le décideur pour ce poste. Chance: il trouve également un connecteur lui permettant de prendre contact avec l'une des deux personnes cibles.

    Bonne pioche: le connecteur parle de Didier à la cible. Celle-ci le contacte et lui donne un premier rendez-vous. Cinq entretiens plus tard, Didier est engagé. Le DRH le félicite et lui demande cependant d'accomplir  une dernière formalité: "Ce serait bien, cher Monsieur, pour bien montrer que nous avons suivi le process imposé par notre maison mère américaine, que vous postuliez officiellement sur notre site".

    Didier s'exécuta dans les heures suivantes. Il n'avoua jamais qu'il avait déjà postulé pour ce poste sur le site de l'entreprise quelques semaines auparavant...