J'ai assisté hier à une conférence organisée sur le thème du Networking par les anciens élèves de Harvard et de l'école des Mines.
Alain Minc et Louis Schweitzer faisaient partie des intervenants et ils ont relevé un paradoxe essentiel du Réseau: sa capacité d'exclure est égale à sa capacité d'intégrer.
Pour beaucoup de personnes, le Réseau est un outil d'exclusion. Le fait de faire partie d'un réseau X ou Y permettrait en effet mécaniquement d'accéder aux meilleurs postes, aux carrières les plus prometteuses. Il y aurait les "élus du Réseau" et la masse des autres.
C'est en partie vrai si l'on considère les réseaux existants, défensifs et souvent vieillisants. Ce sont des cercles où il est difficile d'entrer parce que les membres en place se sentent valorisés par le fait d'ériger un mur encore plus infranchissable pour le prochain postulant.
Ces réseaux existent mais ils ne constituent qu'une petite part du Réseau. Pas de chance, c'est la partie visible de l'iceberg.
Pour aller de l'avant,il faut savoir dépasser cette vision restreinte du phénomène "Networking".
Pour une minorité de personnes averties, le Réseau est au contraire un moyen d'intégration. Il ne s'agit pas d'entrer dans les réseaux formels existants mais de construire son propre réseau en fonction de son objectif et de ses compétences. En professionnalisant sa démarche et en adoptant les bonnes techniques et la bonne attitude, les ressources du Réseautage deviennent infinies. Pour l'un, le Networking va l'aider à trouver le bon job, pour l'autre cela va lui permettre de se mettre à son compte et de générer le business nécessaire à la rentabilité de son activité.
Alors qu'est-ce qui permet de basculer de la vision restreinte du Réseau à l'approche intégrative? Une chose: la formation au Networking. Le Réseautage devrait être enseigné dans toutes les écoles et les universités françaises comme c'est déjà le cas aux Etats Unis.
Vaste programme? Non. Juste une question de prise de conscience et de volonté politique.