Si j'en crois la dernière note de conjoncture de l'Apec, la météo estivale de la recherche d'emploi est au beau fixe. Est-ce la réalité ou un avatar de la méthode Coué?
"La proportion d'entreprises qui déclarent rencontrer des difficultés de recrutement (de cadres) ne cesse d'augmenter. Elles sont aujourd'hui quatre sur dix. Ces tensions vont sans doute se renforcer de manière préoccupante dans les prochains mois" nous indique la note de l'Apec intitulée: "Un été au beau fixe". Diable, voilà des bonnes nouvelles! En allant plus loin dans la lecture de ce bulletin météo, on apprend que le nombre d'offres d'emploi de l'Apec a dépassé les 200 000 par an et qu'elles ont augmenté de 23%. En résumé que le cadre est devenu un oiseau rare que tout le monde s'arrache et qui croule sous les propositions.
Au risque de refroidir l'atmosphère, je dirai que la réalité sur le terrain est moins idyllique. C'est certainement une bonne chose d'interroger les entreprises et de comptabiliser les offres, mais il est tout aussi nécessaire de questionner les candidats qui se heurtent à un marché de l'emploi encore difficile même si, certes,il s'améliore. La réalité est cependant que, pour beaucoup de cadres au chômage, la quête d'un emploi reste un marathon qui se mesure en mois.
Force est de constater que les entreprises, à force de chercher le mouton à cinq pattes ou le pur copié-cloné, ne fluidifient pas le marché. La France n'a pas encore fait sa révolution culturelle en matière de recrutement. Elle y travaille mais la route est longue.
Dans ce combat, le Réseau a toute sa place car il reste encore le meilleur moyen de contourner l'obstacle du copié-cloné et du mouton à cinq pattes.