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réseautage - Page 23

  • Le boulet dans le Réseau

    boulet.jpgDans le Networking, tout le monde connaît le "toxique", cet individu qui, volontairement ou non, casse votre  moral, démolit votre projet, met en doute votre démarche et ne croit pas - et vous le clame - en votre futur succès.

    Mais, jusqu'ici, je n'ai jamais évoqué une autre grande figure du Réseau: le boulet. La conférence que j'ai donnée mardi soir dernier devant les membres du CEW a constitué l'occasion d'en parler puisque, dans la salle, une personne a posé une question sur la façon de gérer ce type d'individu.

    Le boulet est la personne qui vous sollicite régulièrement avec des demandes diverses et variées, et qui s'accroche à vous comme un bout de scotch. Par définition, le boulet est souvent lourdingue et fatiguant dans sa façon de faire du Réseau.

    J'imagine que vous avez tous trainé un jour votre gros boulet. Le problème avec lui, c'est qu'il est souvent sympathique et qu'il ne se rend pas compte de son caractère collant et insistant. 

    Comment gérer un boulet?

    D'abord, il s'agit de ne pas lui donner de contacts car vous prenez le risque de griller certaines de vos relations qui vous en voudront de les avoir mis en relation avec ce ruban adhésif double face.

    Ensuite, il convient de lui expliquer calmement et avec tact que son comportement de demandeur insistant le pénalise à terme dans l'éco-système Réseau.

    Enfin, il faut l'inviter à révisiter les fondamentaux du Réseautage réussi en consultant les bons blogs et les quelques livres qui parlent du sujet.

  • Comment sortir de Harvard et rater sa vie

    réseau,bommelaer,networking,réseautage,l'espace dirigeants,Je vous présente Shawn Achor. Shawn est professeur à Harvard et il a écrit un livre intitulé: "The Happiness Advantage". C'est un des disciples de Tal Ben Shahar.

    Laissons la parole à Shawn qui parle de ses étudiants:

    "Depuis le jardin d'enfants, ils sont dans les 1% qui figurent en tête de la classe. Ils trustent les prix et pulvérisent les records...Puis ils entrent à Harvard et pénètrent pleins d'assurance dans le réfectoire à la Poudlard...et la prise de conscience est terrible: 50% d'entrent eux vont mécaniquement naviguer en dessous de la moyenne...Cette pression les incite à se replier sur eux-mêmes, à s'éloigner de leurs amis, de leur famille et de leur réseau social au moment où ils ont le plus besoin de ces soutiens. Ils oublient de manger, s'enferment dans leur chambre ou à la bibliothèque pour n'en sortir qu'à l'occasion d'une soirée...dans laquelle ils ingurgitent trop de bière...

    Comme tant de personnes dans la société actuelle, ils ont retenu les mauvaises leçons alors qu'ils ont a priori les meilleures ressources éducatives pour réussir. Ils ont appris des formules de mathématiques et de chimie. Ils ont lu les meilleurs ouvrages, connaissent parfaitement l'histoire mondiale et maîtrisent plusieurs langues. Mais on ne leur a jamais enseigné la façon de maximiser leur potentiel cérébral, ni comment trouver le bonheur et un sens à leur vie... Dans leurs recherche de l'excellence, ils se sont isolés de leurs condisciples et de leurs proches, se privant ainsi de leurs précieux systèmes de soutien...

    Il arrive que des personnes brillantes se comportent en parfaits imbéciles. Sous la dictature du stress, au lieu d'investir dans leur réseau de soutien, source de réussite et de bonheur, ils le mettent au rebut. Il n'est plus nécessaire de démontrer que les rapports sociaux constituent le meilleur garant d'un plus grand bien-être et d'une réduction du stress, d'aintidépresseur et de facilitateur de succès...

    Ces éléments les plus doués sacrifient bêtement le bonheur à la réussite parce que, comme pour beaucoup d'entre nous, on leur a inculqué l'idée que s'ils travaillaient dur, ils réussiraient et que ce n'est qu'une fois qu'ils auraient réussi qu'ils seraient heureux...De nouvelles études en psychologie et en neurosciences le prouvent, c'est dans l'autre sens que la formule fonctionne: on réussit mieux quand nous sommes plus heureux et plus positifs."

  • La théorie du cygne noir

    Ginger 1.jpgEn 1912, le philosophe Bertrand Russel, dans son ouvrage Problèmes de philosophie, s'est intéressé à trois questions essentielles pour l'homme:

     

     

     

    1) D'où savons-nous ce que nous savons?

    2) Est-ce que le passé peut nous permettre de prédire notre futur?

    3) Pourquoi ne nous attendons-nous jamais à l'imprévu?

    Sa réponse est du pur story telling avant l'heure: "Un poulet qui reçoit des grains tous les jours considère qu'il recevra les mêmes grains les jours suivants. Au fil du temps, sa foi dans l'homme nourricier et bienfaiteur se fortifie. Rien, dans l'existence de ce poulet, ne lui indique qu'il sera un jour abattu."

    Il y a quelques années, Nassim Nicholas Taleb a écrit un livre, "Le cygne noir", sur ce thème de l'avenir imprévisible et de l'acharnement des hommes à essayer de prédire le futur en regardant dans le rétroviseur du passé. Pour information, le titre de l'ouvrage est lié au fait que le monde occidental est parti du principe que tous les cygnes étaient blancs...jusqu'au jour où des scientifiques ont découvert des cygnes noirs en Australie!

    La théorie du cygne noir s'applique parfaitement dans l'utilisation du Réseau puisque le Networking est par essence imprévisible. En effet, on ne sait jamais ce qui va se passer dans un rendez-vous Réseau. Que ce soit en recherche d'emploi, en poste ou en développement de business, chaque entretien Réseau est n'est pas prévisible. On ne peut jamais prédire ce qui va sortir d'un entretien de réseautage! Et on est encore plus surpris de recevoir des choses très positives de personnes inconnues que l'on vient rencontrer de la part d'une relation commune.

    Un Réseautage bien piloté permet de vérifier la théorie du cygne noir: en effet, il permet de favoriser l'imprévisible.

    A la différence que, dans le Networking, l'imprévu est neuf fois sur dix positif, démultiplicateur de possibilités et bienveillant.

     

  • Les Gros Lourdauds du Réseau

    bommelaer,l'espace dirigeants,réseau,networking,réseautage,emploiIl y a quelques mois, Barbara Ouvrard a écrit un post très sympa intitulé "Les gros mythos du Réseau" où elle dénonçait ces sombres rigolos qui affirment connaître beaucoup de monde dans les sphères d'influence...et qui sont connus de personne... 

    Dans la même veine, il me faut vous parler des "gros lourdauds du Réseau".

    Le lourdingue en Networking est un individu qui se distingue par un certain nombre de comportements dont voici quelques exemples:

    - il vous appelle pour vous demander de lui accorder un rendez-vous Réseau (et non de conseil ou d'information)

    - il sollicite un rendez-vous avec vous pour "récupérer un maximum de contacts"

    - il vous harcèle, ne sait pas s'arrêter et commence sérieusement à vous importuner

    - il fixe lui-même la date, le lieu et l'heure de la rencontre

    - il parle de lui pendant toute la durée de l'entretien

    - il attend que vous lui donniez un job et ne comprend pas que vous ne soyez pas en mesure de le faire

    - il prend un café - ou un déjeuner - avec vous et part précipitamment sans payer l'addition

    - il essaye de vous rencontrer plusieurs fois, alors qu'un seul rendez-vous bien mené aurait été suffisant 

    - il ne vous remercie pas et ne vous tient pas au courant des rencontres avec les contacts que vous lui donnez

    - il dit à son connecteur que l'entretien qu'il a eu avec vous ne lui a rien apporté

    - etc.

    Conclusion: ce n'est pas trop de réseau qui tue le Réseau; c'est trop de réseautage lourdingue!

    Pour faire du Networking efficace, il convient d'avoir une excellente connaissance des mécanismes du Réseautage et aussi une réelle finesse d'esprit.

    Hervé Bommelaer

    P.S: merci aux 4000 fidèles lecteurs qui parcourent régulièrement mes posts. En janvier 2005, mois de la création de ce blog, ils étaient 5.

     

     

  • La théorie des petits cadeaux

    réseau,bommelaer,networking,l'espace dirigeants,réseautageReid Hoffman est cofondateur et Président exécutif de LinkedIn. Il a publié un article intéressant repris dans le numéro de juin de l'Expansion Management Review.

    L'interrogation de départ de Hoffman est de savoir quels genres de personnes constituent de bons alliés dans le cadre d'une carrière ou d'une relation d'affaires. Il explique qu'au fil des années, il est parvenu à classer ses relations en quatre catégories.

     

    1) TYPE 1 : "Je ferai quelque chose pour vous si vous faites quelque chose pour moi".

    Ces personnes ne s'engagent que si elles sont sûres d'être "payées" en retour. Elles exigent soit un résultat immédiat, soit des solides garanties sur un futur proche. Ce partenariat est souvent risqué car vous êtes forcé de redonner rapidement ce que l'on vous a octroyé.

    2) TYPE 2: "Je ferai les choses pour vous mais en tenant les comptes"

    Cette catégorie de personnes considère que toute relation est affaire de contreparties. Si ces alliés vous rendent un service, vous leur devez quelque chose. Pas immédiatement, mais dans un mois ou une année. Votre compte est débiteur et il faudra l'équilibrer un jour ou l'autre. Attention car ces personnes ont souvent le réflexe de surestimer leur contribution...  

    3) TYPE 3: "Je m'investis dans cette relation et j'en attends autant de vous à long terme"

    Les individus de cette catégorie s'investissent dans des alliances en considérant que chaque partie saura honorer ses engagements. Il n'y a pas de notion de réciprocité. Il n'existe pas de date butoir. Dans cette relation, la bonne communication est essentielle pour éviter les doutes ou les mauvaises interprétations.

    4) TYPE 4: "Je m'investis dans cette relation car c'est le bon choix"

    Les personnes du type 4 n'ont pas d'attentes explicites de retour. Leur compensation, c'est le sentiment d'avoir amélioré la relation, et la satisfaction d'avoir aidé quelqu'un. Le lien établi peut être durable et satisfaisant même si les gains personnels sont quelquefois limités. Mais, dans certains cas, ce type d'alliance donne des résultats exceptionnels.

    Hoffman explique dans son article comment cette grille de lecture lui permet de savoir mieux gérer ses relations et ses alliances. Elle l'aide aussi à déterminer le meilleur type d'alliance à établir avec un individu donné.

    J'aime beaucoup sa "théorie des petits cadeaux", car elle fait écho à ce que jai écrit dans tous mes livres sur le Réseau. Laissons-lui la parole pour conclure: "Si votre but est simplement d'aider les autres, de les introduire auprès des bonnes personnes parce que vous pensez que c'est une bonne chose à faire, alors vous renforcerez rapidement votre réputation et vous étendrez l'univers de vos possibilités."