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bommelaer - Page 33

  • Prendre les bonnes habitudes du bon réseauteur

    Habitudes.jpgWilliam James (le frère d'Henri) a enseigné le premier cours de psychologie expérimentale au sein de l'université de Harvard en 1875. On lui doit un gros pavé de 1200 pages intitulé "Principles of Psychology" dans lequel il constate que les êtres humains se complaisent dans leurs habitudes et qu'il ont beaucoup de mal à en changer.

    En matière de Networking, c'est un phénomène classique: la première habitude consiste à ne pas faire de réseautage. La deuxième, à ne pas y penser. La troisième, à en faire n'importe comment.

    William James utilise cette formule ô combien juste: "Nous sommes tous de simples paquets d'habitudes."

    Pour créer de nouvelles et bonnes habitudes, il préconise la stratégie des efforts quotidiens. Son idée est que les habitudes se forment et s'ancrent parce que le cerveau se modifie en réponse à une pratique régulière et répétitive.

    Il a fallu un siècle aux neuroscientifiques pour expliquer ce phénomène: il s'avère en effet que plus nous accomplissons une action particulière, plus il s'établit de connexions entre les neurones correspondant.

    L'expérience montre hélas que la volonté de changer nos habitudes n'est souvent pas suffisante. Et l'explication de cette résistance nous est donnée par un chercheur en psychologie: Roy Baumeister. Ce dernier, à la suite de nombreuses expériences sur la volonté humaine, a découvert que plus on utilisait celle-ci, plus elle s'amenuisait. En somme, la volonté fonctionne comme une pile... qui s'use.

    Alors que faire? La solution nous est fournie par Shawn Achor, disciple de Tal Ben-Shahar, et consiste à appliquer la règle des 20 secondes. Il s'agit de diminuer l'énergie d'activation pour les habitudes que vous voulez adopter et de l'augmenter pour les activités que vous souhaitez remplacer. En d'autres termes, il faut que l'effort pour accéder à la nouvelle tâche programmée soit réduit au minimum.

    La traduction de cette règle en matière d'activation régulière du Réseau, c'est l'organisation. Si vous voulez réseauter efficacement, il faut que vous soyez particulièrement bien organisé. D'abord en termes d'objectif et de stratégie. Ensuite avec des outils performants et faciles d'accès e, matière d'action, de suivi et de mesure. Si vous prenez le temps de créer et d'entretenir les éléments de réussite de  votre réseautage, vous quitterez le peloton des amateurs velléitaires pour atteindre les sommets avec les professionnels.

  • Le syndrome de John Rambo

    réseau,networking,bommelaer,Certains cadres supérieurs ou dirigeants sont souvent des réseauteurs du dimanche. Leurs responsabilités devenant de jour en jour plus lourdes, ils ont tendance à considérer le Networking comme un aimable passe-temps pour des fonctionnaires désœuvrés. Ne voyant que les défauts du Réseau, ils considèrent ce dernier comme une perte de temps, de la basse politique, voire, pire, du piston.

    Beaucoup de responsables d'entreprises négligent la fréquentation de leurs pairs qu’ils considère comme des concurrents avec lesquels ils ne veulent pas partager d’informations, ou comme des professionnels estimables, mais à mille lieux leur propre univers professionnel. Le seul réseau qu’ils consentent à activer s’apparente à un petit cercle de collaborateurs en interne sur lequel ils s’appuient pour faire leur job.

    Le cadre se voit souvent dans le rôle de John Rambo, en professionnel solitaire et dur qui règle ses problèmes tout seul, sans besoin de personne. Atteint de la myopie du Réseau, il évite les conférences, les séminaires de réflexion, tous ces événements qui l’empêchent de pédaler le nez plongé dans le guidon.

    Ce loup solitaire se méfie de ses congénères et, lorsqu’une vieille relation d’affaires qu’il n’a pas vue depuis dix ans l’appelle pour déjeuner avec lui, il est sûr de deux choses : il va payer le repas et son « vieil ami » est à la recherche d’un job. En délaissant le Réseautage, le cadre dirigeant prend un risque : il ne profite pas de la formidable source d'informations et de conseils que constitue le Réseau et il ne se dote pas d'un parachute en cas d'éjection non souhaitée. Et ,pour son entreprise, il passe hélas à côté d'un levier de business essentiel.

    Dommage pour lui et pour ceux qui l’entourent.

     

  • Chenilles et papillons du réseau

    réseau,bommelaer,networking,recherche d'emploi,outplacement,dirigeantsDans la vie professionnelle, nous sommes tous des lépidoptères. Lorsque nous traversons une phase de recherche d'emploi nous sommes des chenilles. Et le jour où nous trouvons le bon job, nous devenons un joli papillon.

    L'état de chenille n'est pas agréable: on a conscience d'avancer lentement, de n'intéresser personne et on est particulièrement pressé et anxieux de se transformer en papillon.

    Le papillon, quant à lui, virevolte, papillonne, et fascine l'observateur extérieur par sa folle activité.

    Le problème qui se pose souvent dans le Réseau, c'est lorsque le papillon oublie qu'il a été une chenille. Prenons le cas de Jean-Luc qui, lorsqu'il cherchait un job, se plaignait que ses contacts réseau en poste soient si long à lui répondre et à le recevoir; et qui était très en colère quand l'un deux lui opposait un refus.

    Maintenant qu'il est en poste, le papillon Jean-Luc n'a soudain plus le temps de recevoir les personnes que le Réseau lui envoie. En refusant ainsi de jouer le jeu du Networking, il ne respecte pas sa règle de base qui consiste à redonner aux uns ce qu'on a reçu des autres. Certes, il existe toujours de bonnes raisons pour refuser des rendez-vous avec des chenilles inconnues recommandées par des relations. Mais, le papillon ne doit jamais oublié trois choses:

    - la chose la plus précieuse dans le Réseau, c'est sa propre réputation;

    - le Réseau n'oublie pas et garde en mémoire les bonnes actions, comme l'absence de réaction;

    - contrairement aux lois de la nature, dans la vie professionnelle, un papillon peut redevenir une chenille. 

  • Le droit de se planter

    bommelaer,réseau,réseautage,emploi,recherche,outplacement,dirigeants,Je viens de lire un livre intitulé "Grandeurs et misères des stars du Net" et je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous l'idée clé du bouquin.

    Les deux auteurs (Capucine et Marc) expliquent que les vedettes du Net ont commis de grosses erreurs et sont quelquefois passés à deux doigts de la catastrophe. Ces "stars" admettent en effet volontiers qu'elles ont péché par orgueil, par manque de réflexion ou par précipitation. Cet ouvrage montre clairement combien les échecs sont indiscociables de la réussite pour peu que l'on possède le courage d'en tirer des leçons et l'énergie pour rebondir.

    Le problème réside dans le fait qu'en France l'échec est mal considéré. Malheur au perdant, au cadre licencié et à l'entrepreneur qui fait faillite. Aux Etats Unis, c'est tout le contraire: on admet l'erreur car elle fait partie de l'apprentissage et de la prise de risque nécessaire dans le monde professionnel. Si l'on s'intéresse à la biographie de Steve Jobs, force est de constater qu'il s'est très souvent planté: l'Apple III, Lisa, Power Mac Spartacus, Mac G4 cube, etc... Il a été même viré de sa propre entreprise... Les auteurs citent aussi l'exemple de Richard Branson. On pourrait en lister beaucoup d'autres.

    En France, dès que vous échouez, vous êtes un loser, limite pestiféré. Dans les pays anglo-saxons, c'est le fait de ne jamais s'être planté qui est louche.

    Dans le monde de la recherche d'emploi, on trouve encore trop de recruteurs qui partagent cette vision négative de l'échec. Ces personnes n'ont jamais pris de risques et mettent toute leur énergie à sécuriser leur poste et leur carrière. Elles se permettent de juger sévérement les candidats ayant connu un accident de carrière. Il faut leur conseiller de lire ce livre pour leur faire comprendre que, comme le dit Bill Gates: "La réussite est une mauvaise maîtresse car elle fait croire aux personnes intelligentes qu'elles sont à l'abri d'une erreur".

    Ce qui a de bien avec le Réseau, c'est qu'il est beaucoup plus ouvert à l'échec si l'erreur a été porteuse de leçon.

  • Le boulet dans le Réseau

    boulet.jpgDans le Networking, tout le monde connaît le "toxique", cet individu qui, volontairement ou non, casse votre  moral, démolit votre projet, met en doute votre démarche et ne croit pas - et vous le clame - en votre futur succès.

    Mais, jusqu'ici, je n'ai jamais évoqué une autre grande figure du Réseau: le boulet. La conférence que j'ai donnée mardi soir dernier devant les membres du CEW a constitué l'occasion d'en parler puisque, dans la salle, une personne a posé une question sur la façon de gérer ce type d'individu.

    Le boulet est la personne qui vous sollicite régulièrement avec des demandes diverses et variées, et qui s'accroche à vous comme un bout de scotch. Par définition, le boulet est souvent lourdingue et fatiguant dans sa façon de faire du Réseau.

    J'imagine que vous avez tous trainé un jour votre gros boulet. Le problème avec lui, c'est qu'il est souvent sympathique et qu'il ne se rend pas compte de son caractère collant et insistant. 

    Comment gérer un boulet?

    D'abord, il s'agit de ne pas lui donner de contacts car vous prenez le risque de griller certaines de vos relations qui vous en voudront de les avoir mis en relation avec ce ruban adhésif double face.

    Ensuite, il convient de lui expliquer calmement et avec tact que son comportement de demandeur insistant le pénalise à terme dans l'éco-système Réseau.

    Enfin, il faut l'inviter à révisiter les fondamentaux du Réseautage réussi en consultant les bons blogs et les quelques livres qui parlent du sujet.