Cette année, bonne nouvelle, deux guides sur les chasseurs de têtes sortent en même temps: "Le Guide des professionnels du recrutement" aux Editions du Management et "le Guide des Conseils en Recrutement" du Cercomm.
Ces deux guides complémentaires sont des mines d'information sur un métier qui bouge sans cesse.
Dans le premier ouvrage, dont c'est la 8e édition, il faut lire la très intéressante introduction. On y trouve des informations de qualité. Ainsi on apprend que les Editions du Management et Oasys ont mené une nouvelle étude, la troisième en huit ans, sur les cabinets de recrutement et il ressort de cette dernière que:
- la généralisation de l'usage des réseaux sociaux comme outils de sourcing est désormais acquise. Tous les cabinets utilisent aujourd'hui LinkedIn et Viadeo. Ainsi 27% des candidatures de l'échantillon étudié viendrait des réseaux sociaux, 25% des CV ou des contacts personnels des consultants, 23% par l'approche directe, 19% des job boards, 17% des candidatures spontanées et 8% par les annuaires professionnels.
- les clients des cabinets de chasse de têtes recherchent des candidats en donnant priorité à deux critères: l'expérience du métier et la personnalité. Le diplôme, la formation, l'expérience du secteur et la maîtrise des langues arriveraient dans un deuxième temps.
- le clonage constitue toujours la règle. Les clients sont très conservateurs dans leur approche du recrutement. Dans une mission sur deux, le consultant présente un outsider mais c'est très souvent un des candidats clones qui est finalement choisi.
Les professionnels du recrutement, le guide a recensé environ 1100 cabinets en France, peuvent voir l'avenir de deux façons:
- de façon positive, car non seulement l'Apec prévoit une augmentation régulière du nombre de recrutement de cadres dans les années à venir mais encore les cabinets ne couvrent qu'une part limitée de ce marché (contrairement à d'autres pays);
- de façon négative en considérant que les réseaux sociaux vont pousser les entreprises à se passer de leurs services.
Concluons de façon pragmatique: les meilleurs seront toujours là dans cinq ans, avec de plus grosses parts de marché.