Si vous cherchez un job à l'étranger, il faut vous bouger!
En effet, ce n'est pas en étant scotché sur votre siège et cramponné à l'écran de votre ordinateur qu'un généreux pingouin va surgir de nulle part pour vous apporter le poste rêvé sur un plateau.
Se bouger commande plusieurs choses.
1) envoyez votre Cv aux chasseurs de têtes internationaux qui mènent des missions dans les domaines et pour les capitales qui vous intéressent. Ne vous limitez pas aux seuls chasseurs de têtes internationaux basés à Paris! Ciblez les chasseurs dans les pays visés. Même s'ils travaillent pour de grands cabinets de chasse internationaux!
2) parlez de votre projet à votre réseau. Récupérez des contacts de personnes travaillant dans vos pays cibles afin d'en faire des informateurs/veilleurs/connecteurs.
3) servez-vous de LinkedIn pour identifier des professionnels à contacter dans les pays que vous visez. Et mettez-vous en relation avec eux via un message personnalisé. Téléphonez et/ou skyper pour établir un premier contact plus personnel.
4) allez sur place une fois que vous disposez d'un stock suffisant de personnes à rencontrer dans la zone ciblée. Car rien ne remplace le contact physique.
5) Jouez également l'effet de rareté. Auprès des chasseurs de têtes et des décideurs sur place, dites bien que vous venez 2 ou 3 jours dans leur ville. Cela les incitera à modifier leur emploi du temps pour vous rencontrer si votre profil les intéresse. La durée réduite de votre séjour vous rend prioritaire.
6) Oubliez le statut d'expatrié car il y en a de moins en moins. Sauf, bien sûr, si vous êtes depuis un certain temps dans la grande entreprise française qui pourrait vous envoyer au bout du monde.
7) Soyez patient et persévérant. Cela va prendre du temps. Et il faudra sans doute effectuer plusieurs voyages avant que l'offre d'un bon job se concrétise.
Commentaires
Bonjour Hervé,
Une fois de plus je viens saluer la grande justesse de tes vues.
D'expérience, tous tes conseils sont bien ciblés et fort à propos!
Se détache particulièrement le 1er point. Et oui, cela a été ma grande surprise, "dans la tranchée", de découvrir que les Top Ten sont en fait l'addition de "boutiques" nationales, finalement peu concernées par ce qui se passe ailleurs que chez elles. Malgré ce qui est largement affiché dans leurs brochures de présentation, épaisses, et naturellement en papier épais et glacé... :-)
Bien à toi,
Etienne
Bonjour Hervé,
sur le point 3/ . On rencontre également une troisième configuration, où un cabinet de recrutement depuis un pays tiers recrute pour un pays cible, et ce le plus souvent pour une spécialité précise. Un exemple pour mieux comprendre: des cabinets anglais très dynamiques realisent des recrutments pour des postes en Allemagne dans le photovoltaique, l´automobile, etc...
sur le point 5/. Il me paraît audacieux de se lancer dans une telle prospection á compte d´auteur, sans avoir laissé l´opportunité à l´interlocuteur de manifester sa motivation. Si cela se déroule sur le mode:" si vraiment tu es là eh bien passe..." et à Sydney, alors c´est à chacun de se demander s´il veut boxer dans cette catégorie.
Bonjour Hervé, bonjour à tous les lecteurs du blog,
Merci pour cet excellent rappel méthodologique.
Je peux témoigner de la pertinence des conseils qui renforcent ma démarche à l'étranger puisque je pars samedi à Madrid pour la troisième fois en trois mois.
Malgré la crise bien connue au-delà des Pyrénées et les annonces de frémissement du marché, les retours de mes entretiens "réseau" et "chasseurs" sont encourageants.
Lors de mon dernier déplacement, je suis parti avec 5 rendez-vous planifiés, je suis rentré après 14 entretiens ciblés.
Tout en étant "focus" sur les actions la semaine prochaine, je regarde en tête le déplacement suivant la semaine du 7 avril !
Egalement conscient de la persévérance nécessaire dans toutes démarches, je compte aboutir dans ce projet.
Cordialement
Charles Cappe
VP Finance Operations International
es.linkedin.com/in/charlescappe/