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  • Savoir-vivre Réseau

    Témoignage d'une de mes candidates:

     "Une ancienne relation de travail avec laquelle je déjeune me demande de recevoir Jacques X qui cherche un job dans l'assurance, secteur dans lequel j'ai effectué toute ma carrière. J'accepte bien volontiers, trop contente de faire fonctionner la solidarité Réseau dont mon consultant en outplacement me vante les mérites.

    L'entretien avec Jacques X se passe très bien. Je découvre un homme expérimenté, dynamique et attentif à mes conseils. Fort de ce bon contact et dans la mesure où je suis prête à lui accorder ma confiance, je lui suggère d'appeler deux professionnels de l'assurance de ma part afin de continuer son "tour de piste" du secteur.

    Quelques semaines plus tard, je rencontre à nouveau la relation de travail évoquée plus haut et je lui demande des nouvelles de Jacques.

    - Il ne t'a pas dit? Il est entré chez AGF! Il a décroché un super poste.

    Aussitôt, j'appelle Jacques pour lui dire que je viens d'apprendre la bonne nouvelle et pour le féliciter. J'en profite pour lui glisser avec diplomatie que j'aurais bien aimé être prévenue par lui... Il s'excuse un peu honteux...

     Il est clair que Jacques X fait maintenant partie de ma liste noire, celle des profiteurs et des mal élevés"

  • Avantage concurrentiel

    Voici des extraits de ce que l'on peut lire sur le site de Cadremploi:

    "Mirobolant et historique, le chiffre (nombre de postes offerts en 2007 - ndlr) ne parvient tout de même pas à réjouir l’ensemble des chercheurs d’emploi. Notamment ceux qui s’imaginent que les postes en question seront majoritairement pourvus à coup de copinage, de piston et de réseautage, trois mots pour une même définition. Du coup, les offres diffusées ne seraient là que pour donner le change et faire croire que les dés ne sont pas pipés. (...)
    C’est pour mettre à mal cette légende urbaine que l’Apec a sorti une autre
    étude, il y a quelques mois.(...)Toujours est-il qu’avec l’aide de l’Ifop, elle a interrogé 850 entreprises ayant recruté au moins un cadre au cours des 12 mois précédents. Et que croyez-vous qu’il en ressort ? 85% des candidats ont été recrutés grâce à des moyens accessibles, à savoir les candidatures spontanées, les réponses aux offres d’emploi, le recours à une CVthèque, la participation à des forums ou des salons emplois. Pire encore, le recours exclusif au réseau souterrain et secret qui suppose tant l’appartenance à un monde et à une caste privilégiée n’est effectif que dans 2% des cas."
    Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr – 19 février 2007

    Cette étude de l'Apec refait surface. J'en ai déjà parlée dans un précédent billet en disant que les DRH, la poulation interrogée, étaient les plus mal placés pour apprécier les chiffres du Réseau. Comment imaginer un DRH répondre que 40% des embauches dans sa société passe par le Réseau!? Je soulignais aussi que lorsque l'Apec interroge les chercheurs d'emploi ayant retrouvé un poste, le score du Réseau varie d'une année sur l'autre autour des 40%!

     

  • Réseautard

    Jeudi dernier, je participai à une table ronde sur le Réseau dans les locaux du journal "Rebondir" et un participant au débat à utilisé le terme de "réseautard".

     

    J'aime bien l'idée que véhicule ce mot improbable qui mèle le terme traditionnel de "réseauteur" et celui moins attendu de "routard".

    On retrouve dans ce nouveau mot beaucoup de notions propres au Réseau: le fait de bouger, de marcher, d'avancer, de découvrir de nouveaux horizons et de nouvelles possibilités.

    J'y vois aussi les qualités nécessaire pour faire du Réseau efficace: la curiosité, l'esprit de découverte, la préparation minutieuse, l'ouverture aux opportunités et bien sûr aux anciennes et nouvelles rencontres.

     

    Soyons tous maintenant des réseautards!

  • Article du Figaro

    Sommes-nous tous pistonnés ?

    CAROLINE BEYER et ANNE JOUAN.
     Publié le 22 janvier 2007 dans le Figaro
    Est-il encore possible de réussir grâce à ses seules capacités, sans un appui familial ou celui d'un réseau de connaissances ? Le tout est de savoir si le capital social fait partie du potentiel individuel
    D'AUTRES seraient moins optimistes. Édouard, lui, croit en son avenir. À 24 ans, il vient de décider de se lancer dans de nouvelles études. Le métier auquel il se destine va licencier en masse dans les années à venir ? Pas de problème : sa belle-famille connaît les plus gros patrons du secteur. Sans ses relations, il serait au chômage.
    Comme tant d'autres, Édouard est un « pistonné ». Et il n'est pas le seul. Quatre cadres sur dix déclarent avoir trouvé un emploi par leur réseau relationnel. C'est ce que démontre une enquête publiée en 2006 par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec). Relations personnelles et professionnelles sont au premier rang des moyens utilisés pour trouver un emploi (+ 3 points par rapport à l'année précédente).
    Promotion sociale
    Dans les sociétés aristocratiques (sociétés féodales ou de castes), les statuts sociaux sont assignés par la naissance. Dans les régimes démocratiques, la mobilité sociale est théoriquement possible et permise par le principe d'égalité devant la loi. Avec la Révolution française s'établit le principe de la méritocratie. Polytechnique, fondée en 1794, n'est-elle d'ailleurs pas surnommée la « fille de la Révolution » ? L'institution scolaire, qui a contribué à assurer l'égalité politique et à forger l'identité nationale au XIXe siècle, a été investie au XXe siècle d'une mission de promotion sociale.
    Aujourd'hui, que reste-t-il de cette méritocratie républicaine ? Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à Nanterre, est formel, pas grand-chose.
    À la différence d'il y a vingt ans, la frontière entre le piston, le carnet d'adresses et les réseaux est floue. « Quand on développe les annuaires des anciens, on généralise un système d'entraide, estime-t-il. C'est sympa de se retrouver entre anciens pour la fête annuelle mais on se rassemble surtout pour entretenir des réseaux utiles. » Pour lui, il s'agit d'un verrouillage de la société nuisible pour la mobilité parce que non dynamique, non inventif. Un système sclérosant en somme. Alain Garrigou en veut pour preuve les médias. Il note que les journaux ont presque tous signé des conventions avec les écoles de journalisme. « Pour être journaliste, il faut être inventif, provocant. Quand vous entrez dans une école de journalisme, vous êtes tranquille de «disciplinés », « gentils », « peu originaux ».
    La mobilité sociale intergénérationnelle, c'est la possibilité d'évoluer sur une ou plusieurs générations, d'une strate à une autre.

    Egalité des droits
    Cette possibilité est ouverte par l'égalité des droits, mais l'influence de la famille et du milieu social d'origine apparaît souvent comme un obstacle. Or, en un quart de siècle, la mobilité sociale a peu évolué. C'est ce que relève l'enquête Insee publiée en 2006. Si la mobilité nette (volume des échanges supplémentaires entre les groupes sociaux) a augmenté entre 1977 et 1993, elle a diminué entre 1993 et 2003.
    Aujourd'hui, un fils de cadre a huit chances sur dix d'occuper une position sociale supérieure ou égale à celle d'un fils d'ouvrier. «Le piston n'est que la conséquence du système de reproduction des élites. Il existe pour les protéger de tout ce qui peut remettre en cause leurs avantages acquis », conclut Alain Garrigou.
    Voici donc l'article dont j'ai parlé dans ma dernière note. Merci à S. Leroy de me l'avoir envoyé pour que je le publie. Lisez son commentaire.

  • Le leurre du piston

    Un article publié dans le Figaro du 22 janvier et intitulé "Sommes-nous tous pistonnés" montre que la pédagogie du Réseau a encore beaucoup de chemin à faire.

     

    Quelques extraits choisis: "Pas de problème: sa belle-famille connaît les plus gros patrons du secteur. sans ses relations, il serait au chômage. Comme tant d'autres, Edouard est un pistonné. Et il n'est pas le seul. Quatre cadres sur dix déclarent avoir trouvé un emploi par leur réseau relationnel".

     

    Nous retrouvons encore une fois l'éternel confusion entre le Réseau et le piston. En lecture rapide, on comprend que quatre cadres sur dix qui retrouvent un job sont des pistonnés et que de ce fait la France est un pays où le marché de l'emploi repose sur le PISTON.

     

    L'article dérive ensuite sur les sociétés aristocratiques, les castes, la méritocratie, Polytechnique, les écoles de journalisme et trouve même un professeur de sciences politiques (pourquoi de sciences politiques?) de Nanterre pour témoigner du verroullage de la société.

     

    En lisant cet article, tout cadre en recherche d'emploi risque:

    - soit de se résigner à ne pas utiliser le Réseau en se disant que ce sont les autres que l'on pistonne;

    - soit activer son réseau proche, les liens forts en ne sachant pas que c'est le type de réseau le moins efficace...

     

    Il y a encore beaucoup de travail de pédagogie à faire. Courage.