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  • Avoir les bons réflexes

    L'éditorial de Christine Lagoutte (in Le Figaro du 30 mars 2009)

     

    En ces temps de crise, les combines et autres bons trucs pour «acheter mieux», «partir pas cher», «consommer malin», «trouver un job»… en un mot passer ce cap économique et social le moins mal possible, font un tabac.

    Outre-Atlantique on ne parle plus que du Club 405, qui accueille à New York tous ceux qui ont perdu leur emploi (les ex-as de la finance, notamment) et qui reçoivent chaque semaine les 405 dollars réglementaires d'allocations prévus par la Ville. Son site, www.the405club.com, explique comment dépenser moins et divulgue les dix erreurs à éviter à tout prix dans les entretiens d'embauche.

    De ce côté-ci de l'Atlantique c'est un petit livre, véritable kit de survie par gros temps, qui retient l'attention. Spécialiste de l'outplacement, Hervé Bommelaer propose pas moins de «50 bons réflexes au quotidien» pour rebondir vite (1). Cet adepte du networking ne craint pas de secouer ses lecteurs et de leur ouvrir les yeux. En tenant bon, face à la crise, et en adoptant les bonnes attitudes, ils seront fin prêts pour affronter les tornades suivantes, qui ne manqueront sûrement pas d'arriver…

    Ses conseils, frappés au coin du bon sens, n'ont rien de révolutionnaire : accompagnez le changement, communiquez, soyez plus que jamais connecté, prenez des risques, n'hésitez pas à reprendre en main votre carrière (surtout si votre entreprise bat de l'aile). Mais en cette période où la tentation du repli sur soi est forte face à la violence des éléments, ses recettes ont quelque chose de dynamisant.

    Pour reprendre sa propre image, ô combien éloquente, elles permettront peut-être au lecteur de ne pas sortir de cette crise comme le « malheureux lapin hypnotisé par les phares de la voiture qui fonce vers lui pour le transformer en bout de moquette sanguinolente ».

    (1) "Rebondir en temps de crise" - Edotions Eyrolles

  • Réflexe anti-crise n°2

    La récession apporte son lot de mauvaises surprises, d’imprévus et d’impondérables. Il est impossible de réagir intelligemment à cette nouvelle distribution des cartes sans prendre le temps de collecter l’information pertinente et de l’analyser. Une situation de crise profonde commande d’élargir ses sources d’information pour favoriser une vision plus large et originale de son univers professionnel. Il ne faut pas se contenter de ses alertes habituelles, établies en période confortable de croissance économique régulière. Dans un article récent publié dans Business Week, Peter Coy constate qu’en situation de très gros temps, les individus qui sortent le mieux leur épingle du jeu se caractérisent par leur capacité à s’adapter rapidement au changement grâce à une juste appréciation des événements et des  conséquences de ceux-ci à court, moyen et long terme.

     

    La période qui commence doit vous inciter à lire plus régulièrement la presse quotidienne économique (papier ou sur le net), les business magazines et les livres de management qui sortent sur le thème de la crise (il existe d’excellents résumés qui synthétise ces ouvrages en 6 à 8 pages).

    De même, il convient de vous aérer le cerveau en lisant des livres d’histoire traitant de crises et de situations de rupture, des romans d’aventure, des récits de voyage, des ouvrages de sociologie et de philosophie, etc. aptes à nourrir et élargir vos réflexions. Développer votre champ d’information ne suffit pas, il faut également vous organiser pour retenir les points clés de votre veille. Un  carnet à spirale ou les pages mémos de votre agenda électronique feront parfaitement l’affaire. Enfin, si vous considérez que vous n’avez pas le temps de lire, pensez simplement à éteindre votre téléviseur une heure avant l’heure habituelle. La méthode, sans être révolutionnaire, a prouvé sa redoutable efficacité.

     

    C’est aussi l’occasion de solliciter votre réseau. Ce dernier constitue indiscutablement le meilleur outil pour collecter, trier et analyser l’information pertinente pour vous. Il peut en effet vous aider à récolter et à interpréter les données nécessaires pour définir votre stratégie d’action afin de profiter des opportunités de la crise et d’en minimiser les effets négatifs. Le rôle du réseau en tant que source d’information de premier choix est largement sous-estimé.  Dans un article intitulé « Women and the Labyrinth of Leadership » publié dans la Harvard Business Review, article désormais célèbre dans la communauté des fanatiques du réseau, Alice Eagly et Linda Carly soulignent combien les personnes qui traversent le mieux les tempêtes professionnelles en progressant plus vite que leurs collègues sont celles qui savent construire, entretenir et renouveler un réseau privilégié d’informateurs.

     

    Pour action :

     

    -         consultez régulièrement la presse économique et lisez la presse professionnelle de votre métier

    -         mettez des alertes sur Google au moyen de mots clés

    -         élargissez votre champ de lecture

    -         notez tout ce que vous trouvez d’intéressant

    -         réduisez votre consommation télévisuelle

    -         faites jouer à votre réseau le rôle de veille métier et business

     


  • Bonnes pages en exclusivité

    Voici un extrait de mon livre "Rebondir en temps de crise" qui sort cette semaine:

     

    "En temps de difficultés économiques et sociales, beaucoup de personnes s’acharnent à appliquer l’attitude du bon élève qui croit pouvoir s’en sortir grâce à un travail acharné. Dans ces périodes agités, le besogneux est persuadé que seule la quantité de travail peut fait la différence. Le travail effréné et les heures supplémentaires qu’il s’inflige constituent un puissant anxiolytique qui le rend de plus en plus abruti. En agissant ainsi, il reproduit le bon vieux schéma des études secondaires où un surplus de travail déterminait une amélioration quasi mathématique des résultats. Or croire que la vie professionnelle fonctionne comme l’école est une erreur.

     

    Un autre mauvais réflexe consiste aussi à se regarder le nombril et ne plus être attentif à ce qui se passe autour de soi. Cette attitude de repli, de retraite, d’enterrement dans sa tranchée est dangereuse. La stratégie de l’autruche suréquipée de boules Quies n’a encore jamais prouvé sa pertinence. D’autant plus que vous risquez de ne plus rien comprendre au monde que vous découvrirez en sortant la tête du trou.

     

    En période de crise, ce n’est pas en continuant de creuser toujours plus profond que l’on se donne les moyens de rebondir au bon moment. Au contraire, il est préférable de moins pelleter mais de le faire à des endroits différents et nouveaux. Plus que jamais, dans les périodes de difficulté, il convient d’être ouvert, curieux et disponible. Il faut être aware pour reprendre la célèbre expression de Jean-Claude Vandamme. C’est la qualité des idées et la réactivité face à un environnement en mutation rapide et chaotique qui fera la différence. C’est en étant à l’affût que vous aurez le plus de chances de repérer les opportunités qui peuvent se présenter à vous. Mais pour les distinguer, il faut prendre un minimum de temps et du recul. Ce sont ceux qui prennent de la hauteur qui sortent le plus vite la tête de la purée de pois et sont capables de voir, avant les autres, l’horizon qui se dégage et les possibilités qu’il recèle".