Dans le numéro de l'Express du 11 mai 2011, page 102, Christine Kerdellant publie un article très intéressant intitulé: "Les fleurons du CAC 40, un fléau pour la France".
Elle y explique que ce sont les salariés des sociétés du CAC 40 qui toucheront, pour l'essentiel, la prime Sarkozy. Elle souligne que ces très grandes entreprises qui "chouchoutent" leurs salariés masquent l'échec du tissu économique français. Car ce dernier manque cruellement d'une armée de PME dynamiques et exportatrices, comme en Allemagne et en Italie.
On retrouve l'idée de la France à deux vitesses: la France des très grandes entreprises rentables, visibles et généreuses et le vaste pays des petites entreprises laborieuses, discrêtes et économes.
Ce clivage se retrouve dans la façon de réseauter de ces deux mondes parallèles.
Autant les salariés des grandes sociétés françaises peuvent se contenter de faire du Networking en interne ou avec un réseau externe de pairs triés sur le volet, autant les employés de la PME sont forcés de réseauter d'une façon beaucoup plus large et ouverte, s'ils veulent atteindre leurs objectifs.
Le problème se corse lorsque l'on sait que ce sont plutôt les grosses structures qui incitent leurs cadres à s'initier aux techniques du Networking.
Ce phénomène explique aussi pourquoi, dans le cadre d'une recherche d'emploi, les candidats ciblent prioritairement les grandes entreprises du CAC 40 ou du SBF 120. Non seulement parce qu'elles sont visibles mais aussi car elles rassurent.
La solution à ce problème typiquement français prendra du temps et passe obligatoirement par un profond changement des mentalités, par une volonté politique et par une meilleure compréhension de l'intérêt du Networking et de son enseignement.