RESEAUX ET CAPACITÉS DE MANAGEMENT
Quand votre talent naturel et acquis ne se fait pas repérer tout de suite, il faut passer au plan B, celui des relations. Ah ! les réseaux… D'abord les externes. Avantage aux polytechniciens, aux énarques, voire aux HEC. Ne pas oublier de cotiser à l'association des anciens élèves ni de participer à leurs soirées de temps à autre. En province, privilégier le Rotary et le Lion's Club. À Paris, s'inscrire à l'Association des directeurs de communication entreprises et médias si l'on est dir'com. Jouer au golf, chasser. Dans le secteur bancaire, une appartenance à la franc-maçonnerie est de bon aloi. Ne pas négliger ses connaissances « d'avant », notamment en gardant des liens avec ses anciens patrons. Ils peuvent vous rappeler du jour au lendemain. « Plus vous connaîtrez du monde, résume Franck Bournois, directeur scientifique de la chaire dirigeance d'entreprise à l'ESCP-EAP, plus vous aurez de chances que votre nom sorte un jour. Ça ne veut pas dire que vous aurez le poste, mais à compétences équivalentes, c'est vous qui serez choisi. » Il est aussi essentiel de monter son réseau en interne. Pas de fausse modestie, il faut faire savoir qu'on est candidat, même discrètement. Par des initiatives, une phrase, un courrier à bon escient… Montrer qu'on est à la fois bon manager et bon managé. Aller jusqu'à faire briller son N + 1, se rendre populaire... Pascal Montagnon est entré pour la première fois dans un comité de direction à 28 ans. Il était à l'époque DRH de division chez Carnot Métal Box. « C'est surtout la capacité à manager et à se démarquer des autres qui compte. Le patron doit se dire : tiens, celui-là, si je l'ai à mes côtés, il va m'apporter quelque chose. »
Et quand enfin, vous y êtes, que votre fauteuil vous attend, il va falloir tenir. Et durer. Comme chacun sait, c'est ce qu'il y a de plus dur...