L'affaire Jérome Kerviel / Société Générale s'explique aussi par une panne de Réseau.

En effet, Jérome Kerviel a expliqué aux enquêteurs qu'il avait l'impression de ne pas faire partie de la même caste que les traders issus des meilleures écoles. Au lieu d'essayer de se rapprocher de ses collègues, il a développé une stratégie de "hors la loi" solitaire pour se prouver qu'il pouvait faire mieux qu'eux. Il a atteint son objectif puisque, effectivement, il les a tous dépassé! L'ennui c'est que personne n'était au courant et que la méthode pour arriver à un tel résultat était inavouable... Il confesse ainsi:

"Fin juillet - 2007 - , le marché craque sous les subprimes et les marchés se retournent. (...) Mon résultat grimpe : 500 millions d'euros, et je me retrouve dans la même situation que précédemment, et ce à la hausse, et ne déclare pas ce résultat qui n'apparaît pas dans les livres de la Société générale. Je masque par une opération fictive (...). Il est vrai que je me retrouvais très intimidé par ce montant de 500 millions et surtout de ne pas savoir comment l'annoncer."

Jérome Kerviel agit en solitaire et, faute d'un Réseau à qui il aurait pu demander conseil, s'enferme dans une vrille fatale pour lui et dramatique pour la banque. Si le trader, désormais le plus célèbre de la planète, avait consulté un membre de son réseau (avec qui il aurait développé des relations de confiance), force est de penser que cette personne lui aurait conseillé:

1) d'avertir sa hiérachie directe de ses gains

2) d'en profiter pour mettre en exergue les dysfonctionnements des systèmes de contrôle interne

3) de négocier un accord gagnant-gagnant, quel qu'il soit, avec la banque.