Jeudi soir dernier, le magazine de France 2 "Envoyé spécial", a diffusé un reportage sur le thème "Cadres au chômage: la galère des quinquas."
Pour le quinqua au chômage qui a regardé cette émission, le constat est simple: il ne peut trouver un emploi que via:
- les chasseurs de têtes (qu'il semble préférable d'approcher par des séances de speeddating);
- l'envoi de CV (candidatures spontanées ou réponses à annonces).
Le reportage montre cependant que le speeddating est réservé à quelques rares heureux élus, triés sur le volet, ayant la chance d'appartenir au réseau Daubigny ou équivalent. Il souligne aussi de façon flagrante le fait que les envois de cv ne constituent pas la solution car les cabinet de recrutement et les entreprises discriminent les plus de 50 ans...
Les journalistes ont juste oublié de parler du Networking...
C'est dommage car, pour les plus de cinquante ans, la recherche d'emploi se résume souvent au Réseau, sinon rien.
En effet, les chasseurs de têtes ne contrôlent qu'une part réduite des postes ouverts sur le marché et ils ont une forte tendance à rechercher des personnes en poste et de moins de cinquante ans.
Les réponses à annonces et les envois de Cv ne fonctionnent pas ou peu, je le confirme
Il reste donc le Réseau qui représente 80 à 95% des chances d'un quinqua de retrouver un job.
Pourquoi cette vision réductrice? Parce que l'approche Réseau en recherche d'emploi est encore méconnue et souvent mal comprise.
Les meilleurs ambassadeurs et diffuseurs de cette méthode sont, bien entendu, les cabinets d'outplacement. Ce sont aussi et surtout les cadres au chômage qui retrouvent, grâce au réseau, un bon job!
Commentaires
Hervé,
Tu parles d'or! J'allais faire le même commentaire sur une discussion sur ces thèmes, initiée sur LinkedIn suite à l'émission de jeudi. Tu m'as "grillé la politesse"... :-) Inutile de te dire que ton commentaire correspond très largement à mon vécu.
Sans faire un arrêt inutile sur ma modeste personne, je fais activement du réseau depuis une bonne décennie ("trop", d'ailleurs, à écouter certains de mes proches...). Alors que j'aurais eu du mal, jusqu'en 2002, à mettre de la "matière" derrière le mot: que d'opportunités perdues, très bêtement!!!
Toi et moi, et d'autres, continuons le combat, i.e. allons diffuser la bonne parole partout où ce sera utile, notamment dans les Ecoles et les Universités!
Bonsoir Hervé,
Merci de ton post qui rappelle l'importance du réseau pour les quinquas, et les autres.
Les statistiques sont intéressantes et permettent aux quinquas de mieux cibler leurs efforts !
Emmanuel Laignelet
0685314032
Bonjour,
Reportage regardé sur le site de l'émission (non dispo sur ma box)
Il est évident que la méthode de recherche d'emploi utilisé dans le reportage est... scientifique. En effet c'est la méthode utilisée par les chercheurs pour faire des statistiques sur la discrimination, ça n'a rien à voir avec une démarche dynamique (voir réelle) de recherche d'emploi. Le seul avantage c'est que ça met de l'eau au moulin de tous les accompagnateurs.
Quelques réflexions notées en cours de diffusion :
+ 800 CV / 15 entretiens en majorité tél ==> il y a clairement un problème de méthode, voir sur la candidature elle même (Projet, mise en avant des compétences, zone de recherche, techniques utilisées et bien évidement utilisation du réseau)
+ un candidat de tel age (chasseur de tête) ==> est ce vraiment le plus important chez un candidat, et les compétences ?? (à moins que l'entreprise soit dans une réflexion sur sa pyramide des ages)
+ Testing : Adresse : avenue Victor Hugo 16eme contre province, est ce vraiment l'age qui est l’élément discriminant ??
+ Photo : premier élément de discrimination sur un CV, et j'aimerai savoir d'où vient la statistique annoncée dans le reportage.
+ Envoi des CV sans aucune action derrière, il est évident que le résultat sera proche de zéro (et pas besoin d'être senior)
+ Decathlon est il un bon exemple, au delà de l'accord signé ??
Sans compter qu'il est possible de réaliser le même reportage avec :
Des personnes issues des quartiers difficiles
Des noms à consonance
Des jeunes
Des femmes
Des handicapés
Des femmes seniors, issus des quartiers difficiles, avec un nom à consonance, handicapées (divorcées et avec des enfants à charge)....
Bref un reportage sans grand intérêt et sans solutions, qui se contente de stigmatiser une enseigne.
Bonne journée à tous
Antoine
Bonsoir Hervé,
Merci pour ce commentaire, que je partage.
Deux remarques :
- il ne s'agit pas de speed-dating, mais de speednetworking, modèle de rencontres de 7' entre 12 candidats et 12 consultants, que le réseau Daubigny a mis au point et perfectionné depuis 2003
- le réseau Daubigny n'a pas d'équivalent, il a été imité mais jamais égalé !
Alain Wiart
Co-fondateur de ce réseau, avec 16 complices