Les chasseurs de têtes que je rencontre en ce moment me le confirment: le marché du recrutement commence à fortement ralentir. Jusqu'à fin décembre, la tendance restait bonne après un excellent début d'année 2008, la difficulté résidait plutôt à convaincre des candidats en poste de prendre le risque de quitter un job bien au chaud pour une nouvelle aventure alors que de méchants nuages noirs pointaient à l'horizon.
Le vent a tourné subitement depuis le début de l'année et l'ambiance est devenue morose dans la plupart des cabinets de chasse de têtes. Certes, ce n'est pas la première crise que doit affronter le métier. Le ralentissement d'activité qui a suivi les attentats de septembre 2001 à New York a provoqué une fonte massive des effectifs de cette profession. Les professionnels du métier ont du faire le dos rond pendant plusieurs mois et adopter des stratégies de gestion de crise. Certains cabinets ont ainsi développé des activités de bilan, outplacement, coaching, évaluation pour atténuer la baisse du chiffre d'affaires et limiter la casse. D'autres ont profité de cette période difficile pour muscler leur réseau, verrouiller leurs clients et développer leur prospection. Or, c'est cette deuxième catégorie de cabinets de chasse qui a le mieux profité de la reprise le marché est reparti à la hausse. Car en maintenant une offre claire, ils ont évité la dilution de leur image sur le marché.
A titre personnel, je constate aussi que quelques chasseurs de têtes me consultent actuellement sur les bonnes pratiques réseau pour développer leur réseau en période de crise. Car, en ces temps incertains, le networking représente à la fois un moyen privilégié de gagner de nouveaux clients et de rencontrer de nouveaux prospects.